Maryse Louis
Les félins m'ont subjuguée, puis d'autres animaux, les peindre est un plaisir, une passion, une sorte d'osmose.
Je choisis la photo qui me touche, me bouleverse, me fait « craquer », me donne « l 'envie »
Je dessine succinctement, marquant les repères afin d'éviter toute erreur anatomique.
Tout est dans le regard !
Je commence par les yeux, l'iris, un bijou.
Je dilue les couleurs, respectant les zones de blanc qui seront les reflets de lumière, je joue des possibilités de l'aquarelle pour le mélange des couleurs qui se fondent tout en se respectant...J'y ajoute les détails de l'oeil, complexes et riches avec un pinceau, souple mais nerveux, je dilue le tout très légèrement pour donner du relief et de la profondeur et je reprends par-dessus finement encore les détails, les ombres et la pupille, le regard est là ! Il donne la vie, l'élan pour la suite qui sera réalisée peu à peu, de la même façon, en préservant les poils au drawing-gum et plume pour la finesse et la souplesse.
Une musique enlevée, rapide, participe à l'élan du pinceau.
L'animal prend forme et je tente de lui donner vie peu à peu, à travers les émotions que je capte chez lui et que je tente de traduire ; si j'y parviens, c'est...Magique et passionnant !
Si l'aquarelle touche celui qui la regarde, s'il se laisse, à son tour, transporter par l'émotion, un autre but est atteint, l'étincelle est là!
Puisse t'il être sensible au respect de leur vie, de leur survie...
- Maryse Louis, aquarelliste